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Un patient sauvé d’un infarctus du myocarde aux urgences du pôle de soins spécialisés de la CNSS

C’est la thrombolyse, un traitement quasi inexistant dans la Corne de l’Afrique parce que très coûteux (2800 dollars soit prés de 500 000 de nos francs), qui vient de lui sauver la vie.  Ahmed Bouh Ibrahim, victime dimanche dernier d’un infarctus du myocarde, arrive juste à temps aux nouvelles urgences de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) où il est aussitôt examiné.

« Ahmed Bouh Ibrahim a été victime d’un infarctus du myocarde. L’artère du cœur est bouchée par un caillot. Lorsque celle-ci se bouche (caillot, thrombose ou spasme), le myocarde ne reçoit plus de sang et manque d’oxygène. Il souffre d’ischémie. C’est grâce à la thrombolyse, un traitement qui coûte très cher, que nous avons pu sauver le patient Ahmed Bouh », explique Dr Fadoum Hassan Bouh, médecin chef des Urgences. 

La cinquantaine robuste, ce patient, un employé d’un établissement privé, semble avoir une forme physique bien supérieure à celle qu’il avait avant son infarctus. A le voir débout sur ses pieds, on n’a du mal à imaginer qu’il vient de frôler la mort.

D’une voix posée, qui laisse toutefois trahir une vive émotion, Ahmed Bouh Ibrahim affirme avoir bénéficié aux urgences du Pôle des soins spécialisés de la CNSS , d’une prise en charge totale. 

« Si le patient est assuré, il a le droit de bénéficier de soins appropriés à l’état de sa santé », confie Dr Fadoum. En effet, le système d’Assurance Maladie Universelle (AMU), qui doit permettre à toutes les catégories de la population de bénéficier d’une couverture maladie, offre aux patients des avantages incomparables. 

Animée par la passion de son métier et surtout motivée parce qu’ayant à sa disposition les équipements et les médicaments nécessaires pour sauver des vies, Dr Fadoum Hassan ne tarit pas d’explications. 

« C’est une injection de 100 millilitres qui coûte 2800 dollars soit près de 500 000 FD. Ce traitement n’existe pas dans les pays de la région », souligne-t-elle en brandissant sous ses yeux une boite de thrombolyse. 

Le nouveau pôle de soins spécialisés, inauguré le 20 février dernier par le chef de l’Etat, M. Ismail Omar Guelleh, dispose notamment d’une salle de déchoquage et de services d’urgence ultramoderne. 

Ces services sont capables de prendre en charge les urgences vitales telles que les AVC, les infarctus du myocarde, les décompensations du diabète, les HTA malignes, les troubles respiratoires graves, etc… 

A l’intérieur du nouveau bâtiment de trois étages, des couloirs très larges et des éclairages doux mènent à plusieurs secteurs en accès direct. 

Une odeur parfumée, des salles de soins propres et bien équipées, le newlook et le service des urgences de la CNSS n’ont rien à envier à ceux qu’on voit dans la série télévisée « Urgences Médicales ».

Dénommée  » Dr Osman Abdi Ismail », cette nouvelle structure d’une capacité de 40 lits est née de la volonté de la CNSS d’élargir les prestations de soins spécialisés et garantir une couverture sanitaire efficace aux assurés sociaux.

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